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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 15:44

 

gnonnas-pedro.jpgLe 12 août 2004, l’artiste, Gnonnas Pédro quittait cette terre en créant  un vide dans l’univers musical béninois. On croyait qu’après sa mort, la relève serait assurée mais hélas ! Souvenez-vous qu’au lendemain de l’enterrement du maestro, le groupe Africando avait décidé de choisir un salsero béninois pour le remplacer. Mais rien n’y fit à cette époque. Et vous savez pourquoi ? Gnonnas Pédro est irremplaçable.

Sa mort a créé une psychose dans le groupe. Gnonnas Pédro était en réalité le chef orchestre. Boncanna Maïga, arrangeur du groupe Africando, le qualifie comme "l'épine dorsale du groupe". Voilà une raison qui explique l’absence du mythique groupe africain de la scène musicale ces dernières années.

En 2013, Africando fait son come back  après 7 années de silence. Celui qu’on pourrait désormais qualifier de successeur au maestro Gnonnas Pédro est le jeune salsero béninois Jos Spinto. La voix de ce dernier est présente dans 2 des 13 titres que comporte le  nouvel opus baptisé “Viva Africando“. Il s’agit de “Es para ti Gnonnas“, un hommage rendu au maestro  et “Ma won mio“.

Même si le groupe a choisi un béninois pour remplacer Feu Gnonnas Pedro, il faut dire de façon péremptoire qu’il n’y aura pas meilleur chanteur dans le groupe autre que le masetro Feu Gnonnas Pédro. Il va toujours manquer  cette touche particulière de l'homme. Cette magie de composer des sonorités qui dépassent et percent les frontières. Des sonorités qui nous font vivre et qui nous raconte notre quotidien. C’est mon opinion.

Tahirou KARIMOU

Ecoutez ici le titre “Es para ti Gnonnas“, extrait du nouvel album du groupe Africando intitulé “Viva Africando“.

cover-site-STCD1120cover1-300x264.jpg Cliquez ici : link

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 13:59

 

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12 août 2004-12août 2013. Cela fait exactement 9 ans que le maestro Gnonnas Pédro a été rappelé à Dieu. En hommage à ce monument de la musque béninoise et africaine, tahroom.over-blog.fr  se propose de faire un zoom sur la vie de l’artiste. 

 

 

 

 

 

 

 

     De son vrai nom Gnonnas Pierre Kwassivi SOSSOU, Gnonnas Pédro est  né le 10 janvier 1943 à Cotonou. Il est originaire de Lokossa, ville principale du département du Mono, située au Sud-ouest du Bénin.

   Gnonnas Pédro fut très tôt baigné dans la musique grâce à son père qui était membre d’une chorale.  Il fut formé à l'école de Théophile do Rego alias El Rego, fin harmoniciste, chef d'orchestre et propriétaire du “Play Boy“, célèbre discothèque du quartier Jonquet à Cotonou. Pédro démarre véritablement sa carrière musicale dans les années 1960.

   Doté d’une voix exceptionnelle et captivante, le maestro Gnonnas est avant tout un guitariste de talent, un compositeur-chanteur et arrangeur. Il a dirigé l’orchestre Los Panchos de Cotonou, devenu plus tard Les Dadjès Band.

   Féru de la musique traditionnelle, Gnonnas Pédro a travaillé à la rénovation de l’Abadja, un rythme musical de sa région, le mono. Il en a fait ensuite sa base rythmique. Ce qui lui a valu le titre du Roi de l’Abadja. Il est le concepteur du Gombo Salsa. Gnonnas Pédro a également travaillé les rythmes tels le « High-life » du Ghana et le « Juju » du Nigeria, très dansés tout le long du Golfe de Guinée. Le morceau « Dadjè von o von non », bien apprécié au Togo voisin en est un exemple.

   Les premières sorties discographiques de Gnonnas Pédro ont été marquées par des titres comme “Mon complet neuf“, “faux témoignage“ et “Djédjé Vignin“ qui a fait le tour de l’Afrique en 1965. A ne pas oublier aussi les titres comme “ Von o von non “, “ Yri yri boum“, “Azo Nkplondoun Ndé “, “La musique en vérité“, “ Dagamassi“, “Irmakoï“, “Combinacion“.

   Chanteur polyglotte, le maestro aborde dans ses chansons plusieurs sujets relatifs à la vie quotidienne : la femme, l’amour, la liberté, etc. tout ceci, exécuté en langues nationales Fon, Mina, Adja, Yoruba puis en français, Anglais et Espagnol.

    La notoriété de Gnonnas de Gnonnas Pédro sur l’échiquier international va lui permettre d’effectuer plusieurs tournées musicales dans le monde pour faire connaître ses compétences d’artiste majeur. Son expérience avec le groupe Africando a donné de la valeur ajoutée à son art.

Africando, une aventure florissante…

C’est en 1995, à la mort du grand salsero sénégalais Pape Seck que Gnonnas Pédro intègre la formation de Boncanna Maïga, Africando dont le fondateur et le producteur est Ibrahima Sylla. Il fut rejoint par 3 autres maillons historiques du groupe. Les Sénégalais, Médoune Diallo, Nicolas Menheim et l’Américain Ronnie Barro.

Gnonnas Pédro et ses pairs ont effectué des tournées dans tout le monde entier et participé à des festivals sur le plan africain et international. En 2003, le groupe Africando sort l’album Martina. Gnonnas, malgré le cancer de prostate découvert dans on organisme enchaîne les concerts jusqu’au soir de son décès.

Une mort inéluctable…

Gnonnas Pedro a subi trois opérations pour tenter de vaincre son cancer. La première en mai 2004. La deuxième le 22 juin 2004 alors que la veille il était sur scène avec Africando, à Aulnay-sous-Bois, dans le cadre de la Fête de la Musique. La dernière intervention chirurgicale a eu lieu le 6 août de la même année. Le 7 août, son médecin de Paris lui annonce qu’il lui a enlevé toutes les sondes. Ce qui est synonyme d’une mort inéluctable.

Gnonnas Pédro, conscient de cela, a émis le vœu de mourir sur la terre de ses aïeux. “Cette terre qu’il a tant aimé et chanté, cette terre qui l’a vu naître, se débattre contre les affres des nombreuses vicissitudes qui ont jalonné son parcours, cette terre à qui il a tout donné jusqu’à son dernier souffle. “

Le 11 août 2004, Pédro quitte Paris pour Cotonou en compagnie de sa femme. A son arrivée à l’aéroport, il est hospitalisé d’urgence. Mais pour combien de temps ? Le 12 août c’est-à-dire le lendemain de son retour au pays, Gnonnas Pédro rend l’âme à 7 heures du matin, laissant derrière lui une femme et 7 enfants.

Le “Dadjè national“ quitte la terre à l’âge de 61 ans après plus de 40 ans de parcours professionnel. Reposes en Paix !

Tahirou KARIMOU

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